Salut mon ami,
Je t’écrit aujourd’hui pour te parler d’un sujet qui risque de t’intéresser au plus au point.
Dans cette lettre, je reviens sur le dilemme écrasant auquel nous devons tous faire face tôt ou tard, dans notre parcours de vie.
Celui de l’entrepreneur et de l’artiste (ou pour la faire courte, comment concilier le business et la passion).
L’entrepreneur
Contrairement à ce que tu pourrais penser, ça ne fait pas si longtemps que je m’intéresse (vraiment) à l’entrepreneuriat.
Il y a quelques années en arrière, ne voyant le salariat que d’un mauvais œil, je m’étais intimement convaincu que devenir un entrepreneur était la seule possibilité viable qui s’offrait à moi.
Je n’ai jamais vraiment fantasmé sur la possibilité de construire une multinationale et de monter une start-up à succès qui finirait par être côté en bourse.
Le solopreneuriat m’est donc apparu tout naturellement.
Moi ce que je cherchais par dessus tout, c’était la liberté.
La liberté financière, certes, mais aussi et surtout la liberté temporelle et géographique: faire ce que je veux, où je veux, quand je veux et avec qui je veux.
J’ai donc dû, par nécessité, ouvrir quelques livres de business et commencer à me former en autodidacte (étant diplômé d’une licence universitaire en biologie, l’étude poussée de la phylogénomique des eucaryotes n’allait malheureusement pas m’aider à grand chose dans ma quête).
Au cours de ces mois d’apprentissage, j’ai appris un tas de choses et j’ai pu me construire un solide socle de connaissances théoriques qui allait me permettre par la suite de lancer mes deux premiers business.
Mais l’essentiel est là👇
Pour être rentable, l’entrepreneur doit :
créer et distribuer quelque chose de valeur…
… qui répond à un désir ou une demande d’autres individus…
… à un prix qu’ils sont prêts à payer…
… et d’une manière qui satisfait leurs besoins et leurs attentes…
… en vue de se dégager des bénéfices suffisants afin de poursuivre son activité
L’entrepeneuriat, c’est aussi stupide que ça.
Supprime un de ces 5 points et tu n’auras plus affaire à une entreprise.
Tous les individus s’efforçant de complexifier le domaine de l’entrepreneuriat te mentent sûrement à dessein pour essayer de te vendre un produit ou une formation dont tu n’as pas besoin.
Pour avoir du succès, un entrepreneur doit comprendre son marché.
Il est littéralement à sa merci:
La loi du marché est impitoyable, froide et sans concession (Josh Kaufman).
De manière un peu plus cash, tout le monde s’en fout de ton idée de génie. Ce qui compte vraiment, c’est le problème qu’elle permet de résoudre ou le besoin qu’elle peut satisfaire.
En partant de ces quelques postulats de base, il est aisé d’identifier une ou plusieurs formes de valeur, de créer une offre satisfaisant les besoins d’une clientèle et ainsi de générer ses premiers revenus sur Internet.
C’est comme ça qu’en 2023, je me suis lancé dans la création d’un système de progression pour les athlètes de street-workout.
J’ai travaillé sans relâche, durant de nombreux mois, mettant de côté le sport, la vie sociale et mes passions annexes afin de concentrer toutes mes forces sur mon produit, ma communication, mon marketing et mon lancement.
Et début juin, la formation est enfin sortie…
Avec mon associé, nous avons réussi à générer 9800 euros de CA sur la semaine de lancement avec un total de 49 ventes effectuées.
Mon rêve se réalisait enfin !
Je touchais du doigt cette liberté que j’avais tant recherché par le passé. Je voyais la lumière au bout du tunnel et j’envisageais pour la première fois de mon existence la possibilité de gagner ma vie confortablement grâce à Internet.
Mais il y avait une ombre au tableau…
Mon feu créatif s’était totalement essoufflé… Je l’avais piétiné sans prendre garde en prenant part à cette course effrénée. J’étais devenu mécanique, machinal, irréfléchi comme un automate, un clone que l’on aurait placé sur sa chaise pour exécuter des processus prêts à l’emploi.
J’apportais des résultats à mes clients, mais mon entreprise en elle-même ne me passionnait pas… Je ne me voyais pas m’enfermer dans cette thématique étroite pour le restant de ma vie.
Et j’ai compris ceci:
L’entrepreneur perd son âme s’il n’a d’intérêt que pour le résultat que lui apporte son entreprise.
Il devient un simple mercenaire au destin funeste, portant dans son coeur un sablier qui s’égraine, une bombe à retardement qui finit tôt ou tard par exploser.
En mettant de côté ta curiosité et ta créativité, tu te condamnes à fermer l’une des dimensions les plus importantes de ton être…
Et ça pourrait bien se retourner contre toi un jour ou l’autre.
Mon ami Sylvain a fait une très bonne vidéo à ce sujet que je te recommande chaudement (tu peux directement y accéder en cliquant juste ici).
L’artiste
Dès qu'un artiste prend note de ce que veulent les autres et essaie de répondre à la demande, il cesse d'être artiste. (Oscar Wilde)
Aïe, aïe, aïe…
C’est pour le moins carrément antinomique avec que qu’on vient de voir.
Ça va peut être te surprendre, mais je dois t’avouer que je suis naturellement disposé à me comporter comme un artiste…
Je me suis lancé dans la création de contenu porté par un mouvement spontanné et non par opportunisme ou par intérêt (ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose). Je suis plus facilement enclin à créer par pur élan du coeur que par calcul froid et mécanique.
En agissant ainsi, on retrouve une certaine pureté dans l’acte créatif, un retour à l’essentiel où la valeur réside dans le processus même de création, plutôt que dans le résultat final ou les bénéfices qu’on pourrait en tirer.
L’artiste crée pour la beauté du geste, pour l’esthétique du message.
Dans son royaume, son art passe au-dessus de tout.
Mais l’artiste authentique, le véritable, est affamé.
Il n’a que faire de se vendre ou de prêcher sa cause.
On le comprend ou on ne le comprend pas, et c’est comme ça.
Mais l’ego de l’artiste pourrait bien le mener à sa perte…
Dans l’esprit de chacun (et encore plus dans celui de l’artiste), tout ce qui à attrait à la vente et au marketing est quelque chose de foncièrement mauvais flirtant presque avec l’immoralité.
Il n’est pas rare d’associer la persuasion avec la manipulation malhonnête.
Je vais te faire une honteuse confidence:
Par le passé, je faisais partie de ces gens qui pensaient sincèrement que tout ce qui touchait de près ou de loin au marketing et à la vente était, au mieux du baratin, au pire une tentative pernicieuse de soutirer de l’argent à d’honnêtes gens.
Je n’avais pas encore réalisé à quel point la vente était omniprésente dans la vie.
Tu vends déjà tes idées, tes compétences, ta personnalité et peut-être bien le produit de quelqu’un d’autre.
Celui qui a une profonde aversion pour la vente manipule sans le savoir toutes les personnes qui croisent sa route dans son quotidien.
Mais l’artiste se croyant milles lieux au dessus de ces fondamentaux ne prospérera jamais…
Non seulement il finira pauvre mais son message, autrement dit, le coeur de sa démarche, l’essentiel à ses yeux, dépérira dans l’indifférence la plus totale .
Lorsque j’observe des créateurs de contenu ou des artistes qui gagnent trois francs six sous se montrer trop orgueilleux pour “s’abaisser” à ouvrir un livre de business ou de négociation, ça me fait sincèrement mal au coeur.
Si tu es un créateur de contenu, un musicien ou un écrivain, le marketing et la vente amplifieront ton message, ton impact et te rendront plus riches (sans oublier le fait que tu aideras bien plus de personnes de cette manière).
Voici maintenant ma solution pour allier les deux.
Trouver l’intersection
Nous vivons dans un époque extraordinaire ou n’importe quel individu a cette possibilité inédite de bâtir de ses mains une audience qui lui ressemble tout en explorant son potentiel créatif et sa curiosité innée.
Les réseaux sociaux ont plus que jamais ouvert la brèche permettant ainsi de rassembler et d’unir pour le meilleur l’art et l’entrepreneuriat.
Mais ce carrefour entre le marché et l’authenticité est subtil, obscur et de prime abord, il peut sembler complexe à repérer.
Néanmoins, la quête de cet interstice est sûrement l’échappatoire que nous recherchons tant dans notre quotidien.
Une activité rentable, nous permettant de faire d’une pierre deux coups.
Voici comment la construire:
Fais quelque chose que tu aimes
Fais le en public
Attire une audience
Construis un projet
Transforme le en un produit/service
Apprends à être persuasif (tout en restant éthique)
Apprends la vente et le marketing
Multiplie les cycles d’itération grâce au feedback
Les artistes affamés s’arrêtent à l’étape une.
Les mercenaires commencent à l’étape deux.
Dorénavant, je vois l’entrepreneuriat comme un équilibre à trouver entre ces 2 archétypes.
C’est l’image du funambule.
Chacun doit trouver son propre équilibre, sa propre manière d’agir.
Si tu laisses la flamme incandescente de l’artiste brûler ton coeur, tu finiras par vivre une vie dans la misère…
Si tu laisses la froideur mécanique de l’entrepreneur véreux gagner ton âme, alors je crains que tu ne deviennes qu’un simple clone plastique, vide et sans contenance…
Mais chercher cette équilibre est un processus long et sinueux.
Durant des années j’ai cherché sans relâche un moyen honnête de gagner mon pain et ma liberté tout en m’épanouissant au quotidien. Je me suis lancé corps et âme dans la création de contenu puis dans l’entrepreneuriat.
J’ai réussi à vendre plusieurs services (en tant que prestataire et consultant), à créer un produit digital à succès, à gagner mes premiers milliers d’abonnés et à diffuser une poignée de messages chers à mes yeux.
Sur cette route, j'ai appris une tonne de choses… et notamment une:
La création de contenu est l’intersection parfaite entre l’art et l’entrepreneuriat
Il n’y a pas de meilleure solution pour allier les deux.
Je te remercie pour ton temps.
Si ça t’a plus, n’hésite pas à cliquer sur le bouton partager en bas de la lettre (ça m’aide énormément).
On se retrouve la semaine prochaine.
Tom
Merci Tom