Commençons d’emblée par une bonne petite citation:
Le gouffre entre l’ignorance et la connaissance est bien moindre que celui entre la connaissance et l’action (Oliver Rolland)
Aujourd’hui nous allons parler de l’art de faire les choses.
Cet art à la fois si simple et si complexe…
Depuis quelques temps je suis obsédé par les questions suivantes:
Pourquoi, en sachant pertinemment ce qu’il faut faire, nous continuons à ne pas agir ? À rester dans notre immobilisme ?
Pourquoi est-ce si inconfortable de passer de la connaissance à l’action ?
De quoi as-t-on peur exactement ?
Qu’est-ce qui nous met en mouvement ?
C’est ce qu’on va voir dans cette lettre.
La table
Imagine que ton objectif soit de construire une table.
Tu vas sûrement dans un premier temps :
te renseigner sur Internet
demander des conseils à un ami qui s’y connait
acheter différents outils
acheter les matériaux
Entre nous tout ça c’est facile et confortable.
On est dans la phase qui précède l’action.
Le risque tu le connais aussi bien que moi.
C’est de finir avec un garage remplie d’outils sans table
Je pense que tu as compris là où je voulais en venir.
La table c’est ton objectif.
Les outils, c’est l’accumulation de connaissances.
Lorsque nous nous embarquons dans un nouveau projet, nous avons tous tendance à nous renseigner.
Et c’est normal.
Il est nécessaire passer par cette phase là pour construire un plan d’action viable.
Les ennuis surviennent quand tu te retrouves coincé dans cette phase.
Par manque de courage et par peur de l’inconnu…
“Est-ce que je suis légitime ?”
“Je ne sais pas vraiment pas où commencer.”
“En suis-je vraiment capable ?”
“J’ai peur de l’échec”
Toutes ces phrases que tu te répètes dans ta tête renforcent ton sentiment d’inconfort.
Donc tu recherches naturellement la sécurité.
Et tu finis par replonger dans cette phase rassurante de consommation.
Je ne le sais que trop bien…
J’ai consommé:
des centaines de podcasts sur l’entrepreneuriat avant de lancer mon premier business
des dizaines de vidéos de séduction avant d’aller aborder dans la rue
des heures de formation avant de créer la mienne
des centaines de tutoriel sur le montage vidéo avant de me lancer en free-lance
Et j’en passe.
La théorie c’est rassurant.
Mais ça ne te fait pas avancer.
Alors quelles sont les solutions pour franchir ce gouffre ?
Le mouvement
Je vais être 100% honnête avec toi.
Avant de commencer à écrire cette lettre, je n’étais pas inspiré.
Je ne savais pas trop ce que j’allais raconter.
Et je remettais en cause la pertinence de mon idée.
Mais je me suis forcé.
Les 5 premières minutes étaient franchement inconfortables.
20 minutes plus tard, au moment où j’écris ces lignes…
C’est tout l’inverse.
Créer sera toujours plus inconfortable que consommer
Parce que le seuil d’inconfort lié à la création est bien plus grand !
Ce qui nous amène au premier hack:
Ton objectif n’est pas de tourner une vidéo mais de te filmer 5 minutes.
Ton objectif n’est pas d’écrire 10 pages mais d’écrire un paragraphe
Ton objectif n’est pas de faire ta séance mais de faire ta première série.
Ton objectif n’est pas de construire ta table mais de sortir les outils
Et ça change tout.
Parce que le mouvement précède la motivation.
Concentre toi sur les 5 premières minutes pour agir
Le moteur
Cette règle des 5 minutes elle est bien jolie mais elle ne sert à rien sans moteur.
Pour agir réellement il faut que ton désir de changement soit plus grand que la douleur générée par l’action
C’est mathématique.
Désir d’avoir un corps esthétique > Douleur du Murph = je fais le Murph
Désir d’avoir une copine < Peur du rejet = je n’aborde aucune fille
C’est aussi simple que ça.
Tu passes à l’action lorsque ta situation actuelle te provoque plus de douleur que l’action en elle-même.
Pour augmenter tes chances d’atteindre tes objectifs il faut stacker tes drivers.
Prenons un exemple simple concernant le désir d’avoir une excellente condition physique:
Driver 1 = plaire aux filles (+50)
Driver 2 = pouvoir défendre mes proches (+70)
Driver 3 = peur de se laisser aller (+80)
Driver 4 = désire être beau tout nu (+30)
On additionne tous nos drivers ce qui nous donne 230.
Si le seuil d’action est supérieur à 230, alors tu ne changeras pas.
S’il est inférieur, tu passeras à l’action
C’est un modèle caricatural mais t’as compris l’idée.
On en discute mardi dans la prochaine vidéo
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L’exposition progressive
Si t’es sportif (c’est le cas si tu me lis) tu as sans doute déjà vu passer cette courbe.
On l’appelle la courbe SRA.
Cette courbe décrit grosso modo le modèle d’adaptation lors d’une activité physique quelconque.
Elle comporte 3 phases distinctes:
Stimulus (l’exercice)
Recovery (le repos)
Adaptation (la surcompensation)
Le stimulus et le repos doivent être parfaitement dosées pour produire les meilleurs adaptations possibles.
Personnellement je vois un rapport évident avec notre sujet du jour…
Prenons l’exemple d’un mec timide (moi en 2021):
J’étais terrorisé rien qu’à l’idée de parler à une jolie fille
Je ne participais pas en cours
Je ne demandais pas d’aide à un vendeur à Décathlon
Dans ce cas précis, aller directement accoster une fille n’est pas le choix le plus judicieux parce que le stimuli est trop intense.
Non, pour passer à l’action dans ce cas là, il vaut mieux se fixer un objectif plus modeste tel que lever la main en cours de maths.
Et petit à petit augmenter le stimuli (l’exposition progressive à la peur) jusqu’à être capable d’aller parler à une jolie fille.
C'est ni plus ni moins qu’une surcharge progressive.
Le problème c’est que dans l’entrepreneuriat on aime les extrêmes:
Travailler 12h par jour
Faire 6 séances par semaine
Lire 4 livres par mois
Faire un monk mode
Mais quand tu es débutant dans un domaine, viser ce genre d’actions c’est le PIRE truc que tu peux faire.
Parce qu’il y a de fortes chances pour que ton seuil du passage à l’action tende vers l’infini (et donc que la somme de tes drivers ne suffisent pas).
KEYPOINTS
Le mouvement précède la motivation
La somme de tes drivers doit dépasser le seuil du passage à l’action
Choisis le stimuli le plus adapté pour ne pas être paralysé
Surcharge progressive
Si cette lettre t’a aidé n’hésite pas à partager le post et à me faire un retour.
Des bisous,
Tom.